16 mars, et le lunch on le prend où?

Les pâturages de Vomb se transforment en marécage au printemps. Les champs étaient complètement inondés aujourd’hui, ce qui invite les oiseaux aquatiques et les oiseaux de rivage à s’y reposer temporairement. Fait qui à son tour amène les oiseaux de proies pour un survol. Donc la liste d’observation comprenait ce matin des oies, des cygnes, toutes sortes de canards, des aigles, des milans royaux, des aigrettes, des cigognes, des grues, des faucons, courlis, huîtriers et ‘lapwings’…. enfin beaucoup de gros oiseaux en plus des moins gros. Sur la route du retour on s’est arrêté pour admirer le tout dernier né des chevaux de la ferme adjacente. Belle promenade malgré l’humidité très crue., brrrr….! /J.

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14 mars, promenade matinale

2h30 de marche dans Almåsa ce matin, tempo d’observation. Venteux, pas très chaud mais terrain intéressant et varié.  On tortille autour des pâturages, d’une forêt de chênes, le long d’une petite rivière complètement débordée de son lit, à travers une forêt mixte et le long d’un très petit vignoble (26 rangées). Les oiseaux les plus jolis du matin: une volée de bruants jaunes! /J.

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12 mars, papa et le frère Edgar

‘Je te dis que j’en ai donné des coups de pieds à l’école. Quand les frères nous donnaient des coups de pied au derrière le matin, on se reprenait à la récréation. Ils levaient leurs soutanes pour jouer au ballon avec nous autres. Je te dis qu’ils en ont mangé des coups de pied sur les jambes. Mais tu sais j’étais un bon élève mais…. j’en ai manqué de l’école….. opération pour l’appendicite, j’ai manqué 2 1/2 mois… puis la méningite…. j’ai manqué 4 mois. Mais j’ai quand même toujours aimé aller à l’école avec les frères. Le frère Edgar m’avait gardé après l’école, il voulait me parler. Il m’a dit: Desrosiers je vais t’aider si tu veux. J’ai dit: je veux!. Il s’est mis à rire puis il a fumé sa pipe. J’ai donc toujours passé mes années malgré mes absences.’

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08 mars, papa parle de grand-papa

Notre conversation a commencé par l’expression ‘battre le fer pendant qu’il est chaud’. En disant ça papa est parti dans une longue tirade très intéressante. J’ai pris quelques notes et je la relate abrégée:

‘On avait un forgeron à St-Simon. J’aimais ça aller là. Son fils était mon meilleur ami à St-Simon.  J’avais 6, 7, 8 ans. On le regardait travailler le fer à cheval, il te le forgeait… fallait qu’il le raccourcisse, le rallonge… ca dépendait du cheval. Il faisait ça avec du fer rouge en tournant la manivelle. Il avait marié une fille que je trouvais belle! Ça m’a fait de la peine quand il est parti parce que c’était mon ami dans le vrai… comme Raymond Marcoux pour moi. On était des élèves ensemble chez les frères  Raymond et moi pendant 3-4 ans. Ensuite on faisait du sport ensemble. C’était un gardien but Raymond. On avait le même âge à peu près, moi de fin janvier, lui de fin mars si je me souviens bien. Ta mère a sorti avec Raymond tu sais, pas longtemps. Quand elle est arrivée à Rimouski, elle pensionnait chez les Marcoux. Son oncle Bidon, qui sortait avec la soeur de Raymond et qu’il a mariée d’ailleurs, l’avait recommandé. Ca rassurait Alcide et Angèle.

On n’avait pas d’argent Julie mais on était heureux. Une fois, je devais avoir 3 ou 4 ans, j’étais allé dans la boutique à mon père, à côté de la maison, son atelier en fait. Il y avait un morceau de tôle dans le coin avec une grosse flaque d’huile dessus. J’ai passé ma langue la-dessus. J’ai été ma-la-de, je vomissais  je vomissais puis ma mère se demandait pourquoi. Moi je gardais ma langue tu comprends bien,  j’avais peur un peu des remontrances de mon père. Je n’étais pas allé à l’école pendant 2 ou 3 jours. Moi je pensais que c’était de la mélasse sur la tôle.

Mon père c’était un ‘polyglotte’ des métiers:  ferblantier, plombier, il faisait des couvertures, il a travaillé le béton, il avait fait des trottoirs dans notre communauté. Tout ça à St-Simon. A Rimouski il a surtout été ferblantier. Il a fait la toiture du palais de justice. Il a même sauvé la vie à un homme qui tombait du toit de 6 étages, C’était de bonne heure en automne tu sais le matin il y une rosée partout, le monsieur a perdu le pied sur la rosée puis papa l’a ramassé par le bras. Ensuite il s’est mis à crier pour avoir de l’aide. Il criait fort quand il criait. Il dit qu’il n’a jamais tenu le bras de quelqu’un aussi serré de toute sa vie. Malheureusement il n’a pas eu la même chance lui-même quand il est tombé haut en bas du toit de l’église de Sainte-Luce. Ça c’était en 42, l’année où Claude est né. Après ça c’était plus le même père…. à l’hôpital il avait entendu des médecins dirent qu’il ne vivrait pas plus de 7-8 ans… ça l’a changé complètement. Ma mère a eu du courage. Je l’entendais le soir demander au bon Dieu qu’il l’aide. Il y avait le chapelet à la radio le soir, maman nous demandait d’aller en dire quelques-uns avec elle.’ /J

Lors d’une conversation subséquente papa rajoute:  j’avais dit ça au frère (que son père était tombé). On avait fait une prière pour mon père à l’école le matin avant les cours…. pour demander au bon Dieu de nous aider. /J.

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03 mars, papa en décousu

En décousu:

‘Polion n’aimait pas la brume. Il disait: c’est ce qu’il y de pire!. Il disait (prononcait): le mois de mor, Malvina lui disait: c’est le mois de mars pas le mois de mor’.

‘J’aurais fait un journalier du travail. J’aime la routine et la discipline. J’ai commencé à travailler jeune tu sais, il fallait que je travaille pour faire vivre la famille. Moi qui était gêné. Je n’osais pas entrer dans les maisons, je rougissait. Seulement chez les Janelle. Ti-will disait: rentre Desrosiers. Alors tu t’imagines, ma première job il fallait que je rentre dans les maisons. Mais j’aimais ça, j’aimais saluer les dames. Je disais: bonjour madame, bonjour monsieur et je saluais même les enfants. Ernest ti-mousse m’avait dit: il faut que tu sois poli Desrosiers, sinon tu ne garderas pas ta job. Ernest essayait de bien ‘perler’’.

‘On m’appelait le marchand de vitesse. J’étais le marchand de vitesse partout: au softball, au baseball, au hockey. C’est pour ça que j’ai le pied pesant…… quand on montait à Québec en Riviera…..on roulait à 100 miles/heure…. misère.. ouf….’ / J.

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7 mars, à quand la semaine verte?

Semaine grise: 3 jours de brume à couper au couteau, 3 jours de grisaille intense, du vent froid et une belle journée toute bleue qui nous a fait oublier la brume en un instant! A 8h00 on partait pour la journée avec sandwich et café, longue-vue, jumelles et caméra. La campagne nous a offert ses spectacles printaniers à plusieurs endroits, en outre plus de 100 chevreuils et des grues en pause après leur long voyage de retour. /J.

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02 mars, papa et son premier jour d’école

Papa se rappelle de son premier jour d’école à ‘l’Ecole des frères’. C’était dans les premiers jours de novembre 1939, un lundi matin. Ce qui l’avait impressionné le plus c’était les grands escaliers de bois franc qui montraient le passage des élèves 2 à la fois. Les marches avaient des ‘creux/cavités’ d’usure. L’école n’avait pourtant que 15 ans ayant été inaugurée en 1924. Cette école dit papa, a formé des grands hommes, comme par exemple Hermel Lebel (il éclate de rire), un prêtre dont j’oublie le nom et bien d’autres. S’il avait de l’argent papa achèterait son école pour faire un musée ou autre afin de préserver ce building. Puis il rigole et dit: c’est passé ça fait déjà 81 ans de ça, regardons plutôt le futur. /J.

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28 février, papa écoute le hockey

Il se souvient de quand il a écouté le hockey pour la première fois: en 1941 quand son père a finalement acheté un radio. Ils habitaient alors au 81 rue Notre-Dame. Le poste CJBR radio – Canada Jules Brillant Rimouski – avait été fondé en 1937 et papa se souvient des radios depuis 1939. La programmation commençait en matinée (vers 10h croit-il) et se terminait tôt en soirée. Le soir du hockey, le samedi, rallongeait la programmation. La joute de hockey était diffusée à partir de la 2e période, environ vers 8h00 pm. Le commentateur était Roland Beaudry. /J.

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