21 octobre, l’église de Klippan

La pluie incessante nous a poussés à revoir les projets en attente dans la liste ‘j’aimerais bien voir… faire… aller….’ qu’on entretient quelque part dans notre cerveau sans y porter plus d’attention qu’il n’en faut. A environ une heure de Malmö se trouve une église qui figure sur la liste des chefs d’oeuvres architecturaux de la Suède. C’est donc vers Klippan qu’on est partis ce matin. Quelle merveille. Ça prend un bon moment d’observation et d’appréciation pour comprendre l’idée inversée de l’église dominante. Cette église est toute simple et pensée dans les moindres détails, par exemple: construite entièrement à partir de briques de Helsingborg – planchers, plafonds, murs, extérieur et intérieur – et appuyée sur une énorme croix de métal complètement à découvert; le plancher de briques descend vers l’autel pour amener les gens vers la communion; les fenêtres ne sont que des panneaux de verre appliqués sur les murs extérieurs; les fonds baptismaux sont faits d’une énorme moule blanche posée au-dessus d’une crevasse dans le sol de briques où l’eau coule sans cesse goutte à goutte; les chaises sont bien alignées mais peuvent être déplacées selon la cérémonie. Enfin… on devra y retourner pour apprécier pleinement les fins détails qui composent la simplicité humble et raffinée de l’endroit. /J. pics from the web.

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9h25, 13 octobre

Ce matin on sirotte paisiblement notre café, Yvan et moi, le regard vers le magnifique parc ‘Slottsparken’. Il fait très beau, sans vent, les arbres se dégarnissent tout doucement. Sur la rue Slottsgatan – une artère importante et normalement bien passante –  qui nous sépare du parc c’est la calme plat. Un hélicoptère de police très bas et très bruyant survole la rue en aller-retour. À intervalle irrégulier des voitures de dignitaires bien escortées filent sous nos yeux. Ils sont en route vers le centre de conférence de Malmö où se déroule aujourd’hui une conférence internationale sur la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme et autres formes de racisme. Des dignitaires de quarante-quatre pays participent à la conférence. La délégation canadienne est composée du premier ministre Justin Trudeau, ainsi que de Stéphane Dion (envoyé spécial auprès de l’Union européenne) et Irwin Cotler (envoyé spécial pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre lantisémitisme). Pourquoi à Malmö? parce que Malmö a un lien historique avec l’Holocauste lorsque de nombreux survivants juifs sont venus dans la ville. En 1945 36 autobus blancs débarquaient du bateau dans le port de Malmö ramenant dans chaque autobus des survivants des camps de concentration allemands (on peut voir un de ces autobus au musée de Malmö) . Mais aussi parce que Malmö a montré ces dernières années qu’elle est une ville qui lutte activement contre le racisme et la discrimination.

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06 août, papa raconte en sept extraits

Pendant qu’on dinait avec papa le 6 août à Saint-Fabien-sur-mer, il se rappelle des moments du passé. En transcrivant l’enregistrement de ces beaux souvenirs j’omets les rires sonores ainsi que les interruptions fréquentes de son plus vif interlocuteur, je parle bien sûr de mon mari Yvan qui était stratégiquement assis du côté de la bonne oreille de notre paternel-conteur.

Extrait 1. Un pi-pi l’poine! 

Papa commence…. je pense qu’il avait 10 garçons (je crois que papa parlait du voisin de chez mon oncle Bertrand enfant) puis un des derniers avait un défaut de parlage. Il allait chez Antoine Janis qui avait un petit bistro… prendre une p’tite liqueur. Il demandait: ‘un pi-pi l’poine’. Antoine Janis pour le nommer, il comprenait lui. Mais Bertrand lui ne comprenait rien ’j’étais bouché pas mal’. Papa continue: moi je lui disais: ‘il faut que tu apprennes toutes les langues Bertrand’. Puis papa continue:’ Il nous conte ça puis il a le tour de nous conter ça’. ‘Mais qu’est-ce que ça voulait dire ça?’ demande Yvan. ‘Ça voulait dire un pepsi Antoine!  Ah! mais t’avais pas compris encore!!!!. Voyons donc!’

Extrait 2. Un tel – une telle

Je devrais être mort depuis longtemps mais je ne suis pas tuable. Du vrai mauvais herbe ça pousse longtemps… mais moi j’ai pas poussé en longueur… J’étais haïssable un peu… des p’tits bouts de papier, j’avais le tour. J’te tirais ça à un tel. J’avais pas de ‘une telle’ moi. C’était tous des un tel, pas de ‘une telle’. J’ai jamais eu le plaisir d’avoir des filles dans ma classe… sauf à St-Simon. Il y en a une qui était ‘lette (laide)’ puis qui était grande… elle avait tout un nom, elle s’appelait Fortunate…. papa rit tellement qu’il en siffle…. Elle avait tout contre elle. C’était une Bérubé. Fortunate Bérubé, je me souviens du nom… les autres je ne m’en souviens pas… (mais un à un les noms reviennent). Il y en a une qui s’appelait Janine Caouette… elle était pas pire. Denise Lamarre… des noms qui me reviennent comme ça. André Chamberland c’était mon grand chum ça… à St-Simon. C’est déjà parti pour la gloire… pour le ciel j’entends… pour la gloire. Papa regarde Yvan puis lui dit tout bonnement: ‘il n’est pas sourd lui (en parlant d’Yvan)… il a des grandes oreilles…. non.. elles ne sont pas si grandes que ça…. il est bien proportionné.’

Extrait 3. La lutte à l’arena

E-M-I-L. C´était Emil Doucet. Quand c’était Michel Normandin – un des commentateurs sportifs les plus connus au Québec au cours des années 50 et 60 – qui annonçait ça, il était effaré puis effarant… On allait à la lutte… puis on allait proche… ‘COCHONS!’ on criait toutes sortes de choses… avec les doigts aussi…. mais quand il faisait le signe qu’il courrait après nous-autres, on sautait les bancs. C’était à la vieille arena sur la rue rouleau… une cabane de tôle… aujourd’hui c’est le stationnement de l’hôpital…. ça avait été bâti à la fin de la guerre en 45 ou 46. NON! c’était pendant la guerre, on était la seule arena… ça date du début de la guerre. A Price, à Mont-Joli, à Amqui, à Matane c’était une patinoire ouverte. Ça été payé par le régime de Maurice Duplessis. Il y avait le train. Le CN il marchait dans le temps, un train spécial partant d’Amqui qui amenait des amateurs ou seulement pour venir à l’arena, c’était un phénomène! Puis on a bâti l’autre (arena), la deuxième où était le magasin Paul Roberge en arrière, juste en arrière de là. Le pavillon en fait, lui il a passé au feu. La première arena  était au nord de la résidence du docteur qui s’est fait manger par les ours… le docteur Germain puis ça été la résidence d’Alfred Dubé le député puis après lui c’est le juge Blanchard qui a acheté ça. Elle existe encore c’est un foyer quelconque…. l’auberge jeunesse. Donc c’était chez vous les Fillions, après ça t’avait Caroline, la belle grosse Caroline, ensuite Blanchard puis après l’arena. Elle était en retrait un peu, il y avait au moins un 100 pieds en avant. Elle n’a pas passé au feu en 50. Elle a disparue, ils l’ont défaite.

Extrait 4. L’exposition agricole

C’était l’exposition des animaux puis il y avait un espèce de kermesse là – fête en plein air comportant des jeux et des stands de vente, et organisée le plus souvent au bénéfice de quelque chose – durant l’expositon. La grande roue, tout ça c’était dans la cour de l’arena. Après ça l’exposition a déménagée au pavillon. On allait faire des tours de grande roue, le coeur levait… moi je me dépêchait à sortir pour pas en avoir sur la tête! Il y avait des années, les manèges c’était presque des avions. Ça tournait. Tout seul dans une petite cabine, le diable t’emportait… puis on AIMAIT ça. L’exposition…. on disait pas l’expo, on disait l’exposition. Puis les animaux passaient, ils allaient dans l’arena. Les animaux passaient des concours. Je me souviens d’un paquet de choses tu sais.

Extraitt 5. Le trompe-souris

C’est de Saint-Simon que je me souviens le plus. J’ai cherché le trompe-souris. Quand Yvon venait en vacances, lui et moi on allait là. Moi j’ai monté là souvent. C’était en haut de la côte, la grande côte pour monter au deuxième. On s’en allait par un petit chemin, pas un toe-path mais presque, un chemin de vaches …. et puis on s’en allait, Polion avait je ne sais pas combien de terrain… ça descendait la côte et puis il faisait son bois de chauffage là. Il avait bâti une petite cabane. Elle a disparue. Le trompe-souris ça allait vers Trois-Pistoles. C’était ce petit chemin là qui s’appelait le trompe-souris. Il n’est plus là, il a disparu. On est retourné marcher là comme il le faut mais on n’a jamais trouvé de vestiges. J’étais allé passer des vacances en été, on avait une grosse famille. Polion avait un cheval. Après sa run de malle (poste) il allait bucher. Le matin l’Express, le buggy. J’ai ridé mais il voulait pas. ‘Mon p’tit noryeux’. Je ne sais pas ce que ça voulait dire, il disait ça souvent parce j’étais haïssable. J’étais le diable. Un saint homme comme moi!

Extrait 6. En 45 j’hérite de la famille

Mario s’est enrôlé dans l’armée durant la guerre au lieu d’attendre son appel. il revient du coldfield à Québec. Il dit ça à ma mère d’abord. Il dit: ‘j’ai signé volontaire’. Maman a dit ‘ton père s’ra pas content’. Pis le père t’a fait toute une crise de nerf là. Il a dit Mo!(le surnom de Mario). Mario travaillait avec lui. Puis Yvon lui avait été dischargé. Il avait fait le sourd puis il est devenu sourd. Quant tu étais malade, t’avais une maladie quelconque comme les sourds, t’avais une discharge. Je ne sais pas si c’est un bon mot mais en tout cas, ils appelaient ça la discharge. Moi je comprenais tout ce que le père disait à Mario. Le docteur avait dit pour Yvon: ‘renvoyez-moi ça chez eux, il est sourd comme un pot, il n’entend rien’. Yvon avait dit: ‘j’ai presque eu envie de faire un p’tit sourire’. Il sortait avec Marguerite dans le temps. Il ne voulait pas s’éloigner. Finalement Mario… les deux travaillaient avec mon père. Mon père est tombé tout seul… malade en plus de ça. Alors c’est moi qui était troisième rejeton mâle, c’est moi qui ai hérité de la famille en 1945. Yvon était parti pour Drummondville, il était marié en 44. Yvon et Marguerite ont fêté 70 ans de mariage. Yvon est mort à 71 ou 72 ans de mariage. Il était tough, endurer Marguerite. Je ne dirais pas ça de ma douce moi.

Extrait 7. Né dans une tempête de neige

J’ai été accouché presque par les deux cultivatrices voisines. Le chemin de fer était bouché par la neige, le train était donc pris dans la neige entre Trois-Pistoles et Saint-Simon. On n’avait pas de médecin à Saint-Simon, il fallait qu’il vienne de Trois-Pistoles. Dans ce temps-là c’était la pelle. Ils partaient avec le petit pompeur de la gare, dans le temps la gare existait mais elle n’existe plus, puis ils s’en allaient déneiger à la pelle. Le docteur était pris dans le train. Quand il est arrivé il a coupé le cordon. C’est pour ça que je suis un peu excité. Ma mère m’a conté ça il n’y a pas tellement d’années. Dans ce temps-là c’était top-secret! Quand j’étais jeune elle ne m’aurait jamais conté ça. Elle était vieille… oui mon père était décédé depuis des années quand elle me l’a raconté.

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31 juillet, ‘la moquette’

Grand-papa est venu manger ce midi, son premier repas au chalet. Il était complètement en feu. Tout d’un coup il me lance: ‘on dirait que Julie a des poux, elle se gratte tout le temps la tête. Mais moi aussi je fais ça’. Puis il continue: ‘ moi j’en vois une autre qui a une grosse chevelure abondante…. (Laurie), moi aussi j’en ai déjà eu une! me verriez-vous encore avec ma grosse chevelure brune, je serais beau!’ En parlant de chevelure, je devais avoir 20 ans, on travaillait avec un gars qui s’appelait Alphonse Garneau. Il travaillait aux comptes, il m’avait appris mes premiers principes de comptabilité. Alphonse avait eu une maladie, il avait perdu tous ses cheveux! Ça fait qu’il portait ‘une moquette’. Quand il venait des bons coups de vent, la moquette prenait le bord. Alphonse la secouait et il gigotait de tous les sens pour la remettre en place. Dans ce temps-là on appelait ça des moquettes…. moi j’en mettrais pas! /J.

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27 juillet, les moules bleues

Une promenade au bord de la mer nous apprend bien des choses. En plus de nous indiquer la température et la qualité de l’eau pour la baignade, on apprend à connaître les services ecosystémiques que la mer nous fournit. Ce matin j’ai lu (encore une fois) sur les moules bleues puisqu’on en a à Saint-Fabien. 

La moule bleue est l’un des animaux les plus importants qui filtre et purifie l’eau. Les moules bleues forment de grands bancs de moules sur des fonds durs ou rocheux et sur des piliers de ponts ou de quais. Sur un seul mètre carré de pilier, il peut y avoir plus de 100 000 moules. Les moules font office d’usines de traitement vivantes. Une moule de cinq centimètres de long peut filtrer et purifier environ cinq litres d’eau par heure. En même temps, la moule reçoit sa nourriture, qui se compose de plancton. Au bord de la coquille, il y a une ouverture frangée où l’eau est aspirée à l’intérieur du corps mou, la moule filtre l’eau et mange le plancton qui l’accompagne. Lorsque la moule filtre l’eau, elle ingère également des bactéries toxiques, des métaux, du phosphore, de l’azote et des microplastiques qui restent à l’intérieur de la moule. Quel travail!! / J.

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25 juillet, Ja mår han leva!

Bon bien encore une fête à deux! c’est presqu’illogique! Ce matin 26 degrés, ensoleillé, promenade au bord de l’eau. On a vu des baigneurs (l’eau est à 22 degrés tôt le matin), d’autres qui faisaient les lézards sur les rives, des plongeurs, des nageurs, des rameurs, des pêcheurs, des yogistes, des gens en voiliers qui profitaient du vent, des gens en bateau à moteur qui faisaient du bruit, un traversier en remorque, des planchistes, des marcheurs, des cyclistes, toutes sortes de corps trop bronzés, en bref il semble que tous les ‘malmöbo’ profitaient du beau temps ce matin. C’est quand même une belle journée d’anniversaire. L’effort y est – une belle table, brioches et petits fruits pour le déjeuner, bonne bouffe toute la journée, etc… – , l’entrain y est (tout de même les chansons d’anniversaires y gagnent au chorus!!!),  mais même le sourire d’une journée ensoleillée semble un peu pâle à côté de tous les sourires de nos familles réunies!!! Ja mår han leva!!! /J.

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21 juillet Wanås

Wanås est un endroit où l’art, la nature et l’histoire se rencontrent. Wanås comprend un château médiéval, une ferme biologique, un parc de sculptures et une galerie d’art. Wanås Konst produit de l’art international spécifique au site. Dans son parc on compte 70 oeuvres permanentes, créées spécialement pour la fondation Wanås. A chaque année on y fait une visite dont on retourne impressionnés soit par la beauté fantastique du site, la surprise d’oeuvres nouvelles au tournant d’un sentier, ou l’exécution artistique de l’année. Même en marchant environ 6 km, on ne voit pas toutes les oeuvres en une seule journée. C’est un endroit vraiment exceptionnel. Demandez à Marie, Gabrielle, Laurie ou Léa ce dont elles se souviennent! / J. voir plus de photos dans la galerie.

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19 juillet, Fruits sauvages

Ilva, notre voisine immédiate, adore cueillir tout ce qui est mangeable dans la forêt; champignons, fruits, herbes… elle connait tous les endroits du coin et elle cueille très (je dis bien t-r-è-s) tôt le matin. La semaine dernière, ayant besoin de place pour la nouvelle saison, elle nous a fait don de plusieurs pots de confitures de toutes sortes. Miam, miam! Avec son aide maintenant en plus de reconnaître les fruits sauvages familiers – pommes, petites fraises, framboises, cerises et bleuets – on trouve aussi les mûres, les framboises bleues, les argousiers et les prunes… tous sauvages. Ces jours-ci les fruits en devenir nous arrêtent un peu partout, ils nous murmurent…. dommage vous ne serez pas là pour me cueillir dans quelques jours! /J.

Les mûres (björnbär) cueillies l’été dernier ont été dégustées tout au long de l’année en desserts, en confitures et nature (fraîches puis congelées) le matin au petit déjeuner. 

Les framboises bleues (blåhallon) sont tout aussi intenses que les mûres. En mangeant la confiture je me ferme les yeux et j’ai la sensation incroyable de déguster une bouchée de forêt. Quel délice!

Les prunes sauvages (krikon) varient en couleur du bleu noir au jaune clair. Elles sont toutes petites et donnent une confiture au bon goût légèrement âpre.

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14 juillet, Trois bascules dans la sécheuse

C’est ce qu’Yvan a dit quand il a ouvert les fenêtres du salon pour faire circuler l’air du matin. On dirait qu’on est dans la sécheuse. L’air très chaud nous souffle dans la visage. Sans vouloir se plaindre, on peut bien dire qu’on crève de chaleur! Yvan m’a réveillé à 6h00 pour qu’on parte se promener tôt dans la journée. Même à Falsterbo au bord de la mer, le vent s’étant endormi, le soleil cuisant tapait sur notre coco bien protégé sous un chapeau. Après quelques jours de chaleur intense l’air devenu dense jouait avec les couleurs et la netteté des contours de notre entourage produisant une vision quelque peu embrouillée des objets (et des oiseaux!) lointains. En fait, c’était très joli voire même légèrement mystique, ….quoique sans mentir et le linge collé au corps, on est bien contents d’être de retour dans notre sécheuse cet après-midi! C’est après tout moins chaud que de cuire dans le four dehors…/J. 

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11 juillet 1945.

‘Aujourd’hui ça fait 76 ans que j’ai commencé à travailler pour la Compagnie de Pouvoir. Je m’étais vieilli d’un an pour avoir ma carte d’enregistrement. C’était obligatoire pour avoir une paye. C’était la guerre, la guerre du Japon. Sais-tu combien je gagnais? par mois, pas par jour…. 75 dollars. J’avais gagné 900 dollars dans l’année. J’ai une petite pension de la Compagnie de Pouvoir, 20-25 dollars. Si on compte le temps de la Compagnie et de l’Hydro j’ai travaillé 18 ans avant de me partir en affaires. J’ai travaillé presqu’un an our l’Hydro. Est-ce que j’ai une pension? oui j’avais 1000, 1500 ou 1800 dollars de l’Hydro, je l’ai pris en argent quand je suis parti. On partait en affaires tu sais le 1er aout 1963. J’ai pris ça puis j’ai emprunté. J’avais cinq enfants à la maison, une maison à payer, une auto à payer…. J’avais besoin d’argent.‘ /J.

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