Coucou! Quelques photos et une vidéo de notre première sortie à cet endroit. C’est la première station de télégraphe sans fil au Canada datant du tournant du siècle. / Marc
Ma conversation avec Maman se passe un peu normalement mais soudainement elle prend une tournure ves les années 50 quand Maman avait une dizaine d’années. Elle se rappelle que Johnny, lorsqu’il courtisait ma tante Janine, avait acheté un réfrigérateur Norge à Pépère et Mémère. Avant ça, Pépère achetait des blocs de glace pour la glacière pour garder les aliments au frais. Ca coûtait 50 sous pour un bloc, environ 6 dollars en argent d’aujourd’hui. Le marchand de glace à Rimouski était Monsieur Campton (‘de quel endroit venait la glace ou la faisait-il lui-même’ est un sujet pour un autre article peut-être).
Mémère faisait du savon du pays. C’était dangereux. Elle faisait ça dehors. Elle ramassait du gras; toutes sortes de gras, des restants de nourriture, de la viande, etc… Quand elle en avait assez, elle faisait du savon avec. Elle utilisait le gros chaudron en fonte noir. Elle mettait le gras avec de la soude caustique et un peu d’eau froide. La soude caustique et l’eau produisent une très forte réaction qui dégage énormément de chaleur ce qui fait fondre le gras. Maman se rappelle que quand Mémère faisait son savon le mélange ressemblait à du sucre à la crème. Quand le savon était prêt, elle le vidait dans une grande casserole pour ensuite le découper en barres. La casserole, c’était le reservoir plat sous la glacìère. Le réservoir qui servait à récupérer l’eau des blocs de glace……dont elle n’avait plus besoin avec le nouveau frigo. Et voilà, les deux histoires (nouveau frigo et savon du pays) rattachées. /Y.
Ce matin la lumière sur la mer semblait absente de luminosité. Pas de vent, les bruits environnants amplifiés, on pouvait reconnaître le son d’un eider au loin qui se prépare pour son envol. Un calme extra-ordinairement plat. On aurait pu se croire dans une très grande chambre dont les fenêtres étaient fermées, voilées et scellées, avec comme faible lumière une lueur tamisée provenant de l’extérieur. Pourtant, aucun brouillard. Seulement la blancheur d’un voile blanc étrange qui cousait invisiblement le ciel à la mer et qui volait à l’espace sa profondeur. Mystérieusement beau. /J. Video Yvan.
après 2 bonnes heures d’observation remplie de découvertes, le lunch semblait indispensable. Assis au bord d’une rivière, à la fin d’un repas plutôt maigre quoique grandement apprécié on s’est mis à l’écoute bien attentivement. Tout autour de nous on entendait les oiseaux chanter simultanément: des alouettes en montée vertigineuse, un petit pic de passage, un ‘blackcap’ caché dans le feuillage. Tout en écoutant je regardais trois milans royaux qui volaient en cercle à ma gauche et un nuage d’étourneaux qui appréciaient la compagnie de quelques vaches pas très loin derrière Yvan. La température idéale pour flâner dehors: 20 degrés, temps couvert mais sans pluie, vent très léger. /J.
video Yvan: oie à tête barrée très rare en Scanie.
Notre promenade à Löddesnäs nous a servi les surprises en double: 2 balbuzards pêcheurs à la recherche de poissons, 2 pygargues à queue blanche côte à côte qui se reposaient sur un vieux tonneau rouillé et 2 coucous gris qui nous alertaient de leurs allées et venues. Un des coucous s’est perché dans le seul arbre à proximité de la tour d’observation de laquelle on balayait l’horizon. Une chance plutôt rare de bien observer le coucou gris! /J. Video et audio Y.
‘Aujourd’hui ça fait 67 ans que j’ai marié ma belle Monique. J’avais mis mon beau petit habit gris presque blanc. J’avais fait une belle toilette puis je m’étais mis beau. En sortant, ah………. un flat sur l’auto. Mario mon frère m’a dit: tu n’es pas habillé pour changer un flat. Je vais te le changer. Ça m’a surpris. C’est un des souvenirs de la journée de mon mariage. Quand je rencontre Bujold (Fernand) on parle de ça, il chanté à mon mariage, je le connaissais bien. Il était représentant puis venait à la compagnie régulièrement. Après le mariage ça été la photo avec tout le monde puis après le banquet au collège, l’école toute proche de chez Noëlla. Grand-papa Levesque a déjà travaillé là tu sais. Dans ce temps-là le chauffage était à l’huile ou au charbon, je ne me souviens pas. Alcide se levait à 4h du matin pour chauffer les frères. C’était des frères qui enseignaient… c’était l’école des garçons. Etant donné que grand-papa travaillait pour la commission scolaire, il lui avait donné la permission d’utiliser le gymnase pour le banquet. On était pas riche tu sais, on économisait. L’hôtel ça coutait cher. J’aurais bien aimé me rendre à 65 ans de mariage avec ma douce… mais ainsi va la vie.’ / J.
C’est la veille de ‘Midsommar’. En Suède on célèbre toujours les fêtes la veille (afton) alors aujourd’hui c’est jour de fête. Historiquement midsommar était un tournant dans l’année de travail, tandis que la nuit de midsommar était considérée comme pleine de pouvoirs magiques et d’êtres surnaturels. Selon la tradition ce matin on est allés cueillir (en photo) des fleurs sauvages. D’ailleurs on a rencontré beaucoup d’autres cueilleurs venus à vélo ou à pied remplir leur panier de jolies fleurs. Au passage, les fraises des champs (smultrons) étaient délicieuses! Après une bonne partie de KUBB, la bouffe traditionnelle reste à l’honneur pour les fêtards. Yvan et moi on s’assure d’avoir les incontournables à notre table: petites patates fraîches, une quantité impressionnante de fraises et de la crème glacée vanille préparée par Yvan. Ce soir on rajoutera des crevettes et une salade verte après quelques croustilles bien garnies de guacamole. Le hareng mariné et les boulettes suédoises restent en option quand on partage avec des amis! GLAD MIDSOMMAR! / J.
J’ai dit à papa que j’avais parlé avec Hélène Vaillancourt aujourd’hui ce qui a déclenché une tirade de beaux souvenirs. Papa a connu Aline (madame Vaillancourt) quand il lui a vendu un frigo. ‘Westinghouse DFG-84, je me souviens du modèle. J’en avais acheté un moi-même. C’était le premier frigo avec dégivrage automatique. J’en ai vendu des dizaines cet été là. Je la connaissais un peu avant, son frère Jean-Claude travaillait à la Compagnie de pouvoir avec moi, elle travaillait pour Léo Doyon arpenteur-géomètre. On la trouvait dont belle femme. Elle était un peu grande pour moi…. ahah… tu comprends ce que je veux dire! Aline et Roland se sont mariés en 52 un peu avant la fin de son cours, pendant son internat je pense… il fallait faire un ou deux ans d’internat dans l’hôpital où t’avais étudié. Roland je le connaissais avant ça. Il restait où Marc (son frère) a habité presqu’à côté du Georges VI. Il montait à pied la rue Lepage puis St-Jean puis il prenait le toe-path entre la Compagnie de pouvoir et …….. Il s’en allait au séminaire étudier. Il portait la redingote, je le voyais quand j’étais dans la vitrine. Tous les étudiants du cours classique portaient la redingote. Après son cours universitaire Roland a eu un bureau de médecin de famille. On était chauvins à Rimouski, c’était difficile d’être un nouveau nom puis de bâtir une clientèle. Un ou deux ans après il est retourné se spécialiser en radiologie.’ / J.
La redingote est un vêtement inspiré du ‘riding coat’ anglais et adopté par les nobles français vers 1870. Au Séminaire de Rimouski, le port de la redingote bleu marine et du ceinturon vert visait à garder les jeunes dans le droit chemin et à susciter le respect dans la communauté. Elle fut abondonsée en 1956. / le fameux web.
On voit beaucoup de canetons colverts dans les étangs. Comme des petits moustiques ils trottent à la surface de l’eau tout près de leur maman et gobent tout ce qu’ils rencontrent. On ne les comptent pas car la nature cruelle les fait disparaître un à un jusqu’à ce que les plus habiles et rapides à se cacher deviennent assez gros pour ne plus intéresser les corneilles et les goélands. Les oies grises, tout comme les cygnes, paradent leurs petits bouts de choux (oisons et cygnets) avec fierté tout en les protégeant férocement. Ils sont tous tellement mignons, des petites boules de duvet qu’on voudrait bien prendre dans nos mains. Les oies nonnettes par contre se cachent avec les oisons jusqu’à ce qu’ils soient assez gros pour se défendre, rare nous est donnée l’occasion de voir ces petites boules argentées. Exceptionnellement l’opportunité nous met en présence de bébés faisans. Tel était le cas ce matin dans les jardins de la ville. Deux petits poussins se sont enfilés sous une haie au passage d’Yvan. Quelle aventure de les suivre alors qu’ils se pressaient sous les feuillages et s’immobilisaient bien cachés lorsque maman faisane leur marmonnait quelque chose. On retraçait leur position par le frisson des feuilles sous leur passage. Très difficiles à photographier…. petits-minis ultra rapido-presto! On a compté quatre faisandeaux. / J.